Nous pouvons être toujours plus
L’espace de la LBV pour les jeunes
Giovanna Pinheiro
06/03/2015 à 0:42, Vendredi | Mis à jour le 22/09 à 16:07
« Comment la LBV m’a aidée à chercher à réaliser mes rêves et a éveillé mon intérêt pour des causes planétaires »
On sait qu’au cours des dernières décennies d’importantes victoires ont ouvert la voie à l’égalité entre les sexes tant souhaitée. Malgré ces conquêtes, la situation des femmes dans diverses parties du monde reste préoccupante : elles vivent au quotidien avec la violence, l’inégalité, l’insécurité et le manque de liberté. C’est pourquoi des organisations telles que la Légion de la Bonne Volonté luttent pour les droits universels, en valorisant la figure féminine dans tous les domaines de la société et en montrant combien elle peut faire la différence de nombreuses façons.
Ayant terminé mes études secondaires en 2013 à l’Institut d’Éducation José de Paiva Netto (IEJPN), j’ai pu voir de près comment ce travail fonctionne. Les 17 ans que j’y ai passés (je suis entrée à la crèche à l’âge de quatre mois) m’ont permis de voir la différence entre l’Institut et les autres écoles, non seulement dans sa méthode d’enseignement, mais aussi dans la façon dont les éducateurs nous traitaient, en nous encourageant toujours à poursuivre nos rêves, même ceux qui étaient apparemment hors de notre portée. Et je vois que cela est récurrent dans les unités socioéducatives de la LBV, particulièrement quand je lis les récits des personnes accueillies par l’Institution du Brésil et des autres pays.
L’encouragement de mes anciens professeurs et tuteurs de l’IEJPN a été l’une des raisons de mon entrée, sans avoir besoin d’étudier dans d’autres cours préparatoires, à l’Université de São Paulo (USP), classée parmi les meilleures du monde et l’université latino-américaine la plus importante.
Parmi les nombreux souvenirs que je garde affectueusement, j’en relève un, de la dernière année de mes études secondaires, lorsqu’un des professeurs nous avait demandé ce que nous voulions faire quand nous sortirions de l’école. L’une de mes camarades a dit qu’elle voulait devenir commissaire de police, un choix inhabituel. Les éducateurs l’ont soutenue et lui ont dit qu’elle devait consacrer tous ses efforts aux études. Je ne les ai jamais vus décourager quiconque ; je ne les ai jamais entendus dire des phrases comme « ne touche pas à ça », « laisse ton camarade le faire ». Cette attitude nous a aidées à continuer à exploiter notre créativité et notre esprit d’entreprise et beaucoup d’entre nous sont arrivées dans des domaines auparavant dominés par les hommes.
Ils nous ont aussi rappelé que l’avenir de notre demeure, la planète Terre, dépend principalement de ma génération. Pour cela, nous recevons dès le début une éducation qui vise à former « une vision au-delà de l’intellect », et qui nous encourage à développer l’esprit fraternel et solidaire. Toujours en tant qu’élève, on nous présentait également des sujets sur la protection et la préservation de l’environnement, qui éveillaient en nous une attitude de consommation consciente. Ce sont des pratiques simples mais très efficaces, comme par exemple, celle d’avoir des activités de plein air pour entrer en contact avec la Nature. Nous avons appris à planter de jeunes arbres et à faire un potager à la maison. Voir les arbres pousser et donner des fruits nous permet de connaître le cycle de la vie. Une autre activité intéressante était celle de trier les ordures ménagères pour les recycler et/ou pour fabriquer des jouets et des ustensiles. Et nous transmettons ces informations à nos familles et à nos voisins.
Cet encouragement et le souci particulier qu’ont les éducateurs de la Légion de la Bonne Volonté permet à des femmes et à des jeunes filles d’être ce qu’elles veulent être, sans être empêchées par quiconque. Comme l’a déclaré le président de la LBV, José de Paiva Netto, dans son article « Le Millénaire des Femmes » : « On ne peut pas empêcher — bien que certains le souhaiteraient aujourd’hui de manière déguisée — la participation remarquable et fructifère des femmes dans les différents secteurs de la société, pour que le progrès atteigne un plein succès dans cette magnifique croisade de récupération de la citoyenneté (...) ». De telles leçons m’inspirent et me motivent pour travailler toujours plus pour un monde meilleur.