Filles et garçons de communauté pauvre de Rio de Janeiro apprennent leurs droits
Jéssica Botelho
04/12/2014 à 14:41, Jeudi | Mis à jour le 22/09 à 16:07
Toute personne qui suit, même distraitement, les actualités est confrontée des faits choquants qui violent les droits des enfants et des jeunes de par le monde. Violence et discrimination de tous types, travail des enfants et manque d’accès aux services publics sont quelques uns des innombrables exemples d’attitudes qui blessent la dignité de ces futurs citoyens.
Au Brésil, bien que les droits de l’homme soient assurés par la Constitution, la population affronte encore de graves défis en ce qui concerne ce sujet, d’après le rapport de l’organisation non-gouvernementale internationale Human Rights Watch (HRW).
ÉDUCATION : LA CLEF POUR LA CITOYENNETÉ À TOUS LES ÂGES
Le scénario provocateur brésilien, toutefois, n’inhibe pas la perspective de changements. « Cela doit s’améliorer. Tous les enfants doivent être respectés et éduqués de façon civilisée, car ils ont tous le droit d’être heureux, de recevoir une éducation digne. » Cette affirmation illustre ce qu’a appris le jeune Gabriel Lima, de 14 ans, qui vit dans une communauté en situation de vulnérabilité sociale à Rio de Janeiro. Lui et les élèves de sa classe ont la chance de discuter cette question, ainsi que d’autres sujets d’intérêt public, à la Légion de la Bonne Volonté (LBV).
Les élèves de la LBV présentent ses affiches sur les droits des enfants et des jeunes.
L’Institution réalise annuellement des actions sur le thème « droits de l’homme » dans toutes ses écoles, avec l’intention de former la conscience critique et citoyenne de jeunes et d’enfants. En 2014, le Centre Éducatif de la LBV, dans la ville en question, a organisé une série d’activités avec les élèves des classes de 4ème et 3ème sur le Statut de l’Enfant et de l’Adolescent (ECA, sigle en portugais), qui a complété 24 ans au mois de juillet. Comme l’explique le professeur Gloria Arruda, qui a dirigé ce travail en utilisant la Philosophie, « les activités ont permis aux participants de faire des recherches sur le sujet, de créer des affiches et des vidéos sur les droits fondamentaux du citoyen, sur les infractions et les mesures socio-éducatives, dans le contexte du Statut de l’Enfant et de l’Adolescent ».
À propos du statut, le jeune Juan Lucas, âgé de 13 ans, explique « qu’il lutte pour les droits des enfants et des adolescents dans tout le Brésil. Tout en les protégeant contre le travail des enfants, il les réintègre dans la société ». Il s’agit pourtant d’une loi fédérale, implantée en 1990, qui concerne les enfants jusqu'à l'âge de 12 ans, et les adolescents entre 12 et 18 ans. Elle est considérée comme un jalon des actions de protection totale de filles et de garçons, et se veut l’instrument du développement social et du changement de mentalité, afin d’offrir une réalité meilleure aux plus jeunes.
Cependant, vingt-quatre ans après sa promulgation, le statut n’est pas vraiment respecté dans le pays. Pour qu’il le soit, il faudrait que ses fondements soient compris et donc appliqués dans chaque municipalité brésilienne. Pour le professeur Gloria, l’école a un rôle déterminant et devrait enseigner les lois aux élèves. L’activité a cherché « à rendre les élèves conscients de leurs droits, mais aussi de leurs devoirs », complète l’éducatrice.
« Respecter les collègues et le professeur, ne pas commettre d’actes de vandalisme, obéir aux parents », sont quelques uns des devoirs à respecter pour Lucca Santos, de 12 ans. Et il résume ainsi ce qu’il a retenu de l’activité : « Les enfants et les adolescents ont des droits qui, par loi, doivent être respectés. Cela comprend l’éducation, le respect, le sport, les loisirs, car nous sommes tous des êtres humains. Tous, comme les adultes, doivent être traités de la même façon et avoir des droits égaux. »
Aujourd’hui, les élèves savent que si leurs droits sont quotidiennement violés, ils peuvent exiger une action du gouvernement. C’est ce que dit l’étudiante Ana Carolina Saraiva, 13 ans, qui a affirmé qu’avant, elle ne le savait pas. « Aujourd’hui je peux montrer au monde qu’il existe un ensemble de lois qui me protège. Par exemple, si aujourd’hui je suis obligée à travailler, ou si je vais dans un hôpital qui ne me soigne pas, ou si je n’ai pas d’école pour étudier, je sais que je peux recourir au ECA ».
Pour Juan Lucas, l’activité a été importante pour « savoir ce qui est erroné [acte infractionnel] et inhumain. Ce fut essentiel pour connaître mes droits, et les autres enfants doivent aussi le savoir ».
LES PROTÉGEANT DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE
Dans toutes ses écoles et ses centres d’assistance sociale et éducatifs, la Légion de la Bonne Volonté apporte, depuis des dizaines d’années, une attention spéciale aux enfants et aux adolescents en situation de risque social. Pour cela, elle développe un ensemble de campagnes et de projets avec cette différence : la Pédagogie de l’Affection et la Pédagogie du Citoyen Œcuménique. Il s’agit de la ligne éducative créée par le président de la LBV, José de Paiva Netto, qui associe la formation intellectuelle à l’éveil des valeurs éthiques et universelles de la Spiritualité Œcuménique*. Lisez plus sur la proposition pédagogique de la LBV.
Ce travail cherche à améliorer les conditions de vie de milliers de familles brésiliennes. Pour aider la LBV du Brésil à continuer ce travail et à l’amplifier, vous pouvez envoyer vos dons en ligne sur le site www.legionofgoodwill.org. C’est rapide et sûr ! Pour de plus amples informations, entrez en contact avec nous.
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*Spiritualité Œcuménique — Cet étendard de la Légion de la Bonne Volonté est présent dans toutes ses actions socioéducatives, car elle est perçue comme « le berceau des valeurs les plus généreuses qui naissent de l’Âme, la demeure des émotions et du raisonnement éclairé par l’intuition, l’environnement qui englobe tout ce qui transcende le domaine vulgaire de la matière et vient de la sensibilité humaine sublimée, comme la Vérité, la Justice, la Miséricorde, l’Éthique, l’Honnêteté, l’Amour Fraternel ». Extrait du livre Il est Urgent de Rééduquer !, sur lequel est fondé la ligne éducative de la LBV, écrit par l'éducateur Paiva Netto. Auteur de nombreux best-sellers, avec plus de 6 millions d'ouvrages vendus.
