L’inclusion sociale par l’enseignement de qualité

Vivian R. Ferreira

La Légion de la Bonne Volonté s’est toujours souciée de promouvoir une Éducation qui alimente des cerveaux et des coeurs, selon les mots du créateur de la proposition pédagogique de la LBV, l’éducateur Paiva Netto. Avec la Pédagogie de l’Affection (qui s’adresse aux enfants de moins de 10 ans) et la Pédagogie du Citoyen OEcuménique (destinée à l’apprentissage à partir de 11 ans), il nous montre les possibilités de croissance que l’apprenant porte en soi. Cela signifie que chaque personne possède un potentiel intérieur au-delà du bagage culturel, ce qui caractérise plus fortement leurs habiletés et compétences.

Dans la pédagogie de la LBV, l’activité médiatrice de l’éducateur en interaction avec l’élève, en développant l’intellectualité, est fondamentale pour l’apprentissage des deux ; comme coauteurs, ils partagent entre eux des connaissances, tout en agissant de manière distincte dans un processus intégré. Dans cette pratique éducationnelle, Paiva Netto montre la voie de la Spiritualité OEcuménique, qui a le rôle d’illuminer les aspects culturels, sociaux et intellectuels du savoir. Pour viabiliser la connaissance solidaire — somme du potentiel cognitif et des valeurs éthiques, oecuméniques et spirituelles — la Pédagogie de la LBV comprend la créature dans son intégralité, un Être-Esprit biopsychosocial. 

André Fernandes

Ce qu’est un Être-Esprit biopsychosocial ?

Dans les unités éducatives de la LBV, l’élève est considéré comme un être-esprit biopsychosocial, car il apporte déjà avec lui un bagage spirituel qui contribue à l’apprentissage. Les élèves sont vus également, des filles et garçons se détachent par leurs habiletés.

« Esprit »
La Pédagogie de la Bonne Volonté valorise ce qui se trouve à l’intérieur de l’être humain, les aspects du subjectif qui apportent la marque des expériences antérieures, pour considérer que l’apprenant n’est pas une table rase*¹. Elle aussi stimule les sentiments et renforce des valeurs comme la Solidarité Œcuménique, l’Amitié et la Camaraderie, utilisées de manière empathique.

« Psycho »
Les questions émotionnelles sont observées par l’équipe multidisciplinaire des unités de la LBV, en particulier par des psychologues. Quand cela est nécessaire, l’apprenant est soutenu dans les aspects de fragilité provoqués par des situations désagrégeantes, communes dans l’environnement de vulnérabilité sociale auquel de nombreuses familles sont sujettes. La difficulté d’apprentissage, les troubles et les comportements qui requièrent l’aide d’un professionnel en psychologie, tels que des cas d’agressivité et d’isolement et d’apathie, sont observés avec attention.

Vivian R. Ferreira

« Social »
À la LBV, on met l’accent sur la pratique d’un travail conjoint de l’école et de la famille. La participation organisée des parents à la vie scolaire des enfants est fondamentale. Quand l’école connaît la réalité socio-économique de la famille, il devient possible de contribuer au renforcement des liens affectifs. La famille a besoin d’accueil, d’encouragement et d’orientation, afin qu’elle puisse surmonter les difficultés, en identifiant et consolidant leur habiletés. Par l’exercice des valeurs éclairées par la Spiritualité Œcuménique, on promeut la Culture de Paix dans les écoles de la LBV, où, d’ailleurs, il y a un indice nul de décrochage scolaire.

« Bio » (biologique)
Cet aspect comprend les soins médicaux, odontologiques et nutritionnels. La santé physique est pensée de manière préventive, y compris en donnant des orientations et des informations aux familles, au moyen de conférences, de dépliants et des programmes de santé dont elles bénéficient. Le bien-être du corps est une condition essentielle pour la bonne conduite du processus éducatif. 

Une méthodologie propre

Pensant à cet être complet, la Légion de la Bonne Volonté a développé une méthodologie propre pour son approche éducationnelle : la Méthode d’Apprentissage par la Recherche Rationnelle, Émotionnelle et Intuitive (MAPREI), centrée principalement sur la recherche et l’intuition. 

La méthode est composée de six étapes, dans lesquelles l’apprenant est le protagoniste de la scène éducationnelle et trouve dans l’éducateur l’élément fondamental du processus de construction des connaissances, en même temps que celui-ci motive l’élève à poursuivre des études et à entrer à l’université. L’apprenant a la voix au chapitre, c’est un chercheur qui utilise son intuition et s’exprime (à l’écrit et à l’oral) sans crainte ou timidité, qui sont des attitudes généralement associées à une faible estime de soi. La méthode de la LBV est d’investir dans la qualité de l’enseignement pour promouvoir l’inclusion sociale, car elle offre à l’élève des moyens de mieux se préparer pour le monde du travail. Sur la base d’indices qui signalent une croissance significative du nombre de diplômés universitaires, on peut avoir l’impression que la formation dans l’enseignement supérieur représente peut-être l’unique passeport pour une inclusion sociale pleine. Le diplôme universitaire signifie certainement des avancées nouvelles et prometteuses dans le domaine professionnel, cependant, quelques questions surgissent. La formation universitaire, à elle seule, garantit-elle l’inclusion sociale ?

Les contenus acquis dans le cours supérieur déterminent-ils la bonne performance professionnelle ? L’individu possédant un diplôme est-il, seulement de ce fait, capable de s’exprimer et d’appliquer les connaissances acquises ? 

Vivian R. Ferreira

Pour mieux évaluer ces questions pertinentes, observons ces mots du dirigeant de la LBV, dans son livre Il est urgent de rééduquer !*² : « (...) Une préparation efficace : L’Esprit a une place prépondérante dans nos oeuvres. Cependant, pour préparer desjeunes et des adultes à subsister dans un monde matériel de technologie inédite — et, paradoxalement, aujourd’hui, si instable pour ceux qui travaillent pour leur propre avenir —, nous devons accorder la plus haute considération au fait que les apprenants doivent être formés efficacement pour répondre à la demande exigeante du marché du travail tendu d’aujourd’hui. Et plus : de sorte qu’ils ne suivent pas une filière où la profession pour laquelle ils se sont préparés n’existera plus à la fin de leur cours. Il est essentiel, en effet, qu’ils reçoivent une formation efficace qui les rende audacieux, entreprenants, de manière à ce qu’ils puissent supplanter les évènements subséquents qui, à tout instant, défient la société et effrayent les foules. (...) Des planifications hardies n’avanceront donc à rien — disons pour argumenter — s’il n’y a personne qui ait été dûment instruit pour les développer. ».

Le professeur des écoles de la Légion de la Bonne Volonté se soucie des défis que présente la réalité du XXIe siècle et, de ce fait, il travaille les aspects cognitifs en alliance avec la Spiritualité OEcuménique. De cette manière, on établit un contenu pédagogique d’excellence, primordial pour les professions les plus récentes, en préparant les élèves pour des défis croissants. Conscient des valeurs éthiques, oecuméniques et spirituelles qui composent les bases conceptuelles de la pédagogie qu’il applique en salle de classe, l’éducateur renforce les habiletés et les compétences des apprenants. Ainsi, nous nous réjouissons de l’action de professionnels consciencieux, qui se voient comme coauteurs de la construction de la Société Solidaire Altruiste OEcuménique, une des raisons d’être de la Légion de la Bonne Volonté. Certainement, ce millénaire les remercie. 

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*1 Table rase — Dans l’empirisme (école philosophique qui défend comme origine unique des connaissances l’expérience, ce qui se capte du monde externe), le terme « table rase » est l’état qui caractérise l’esprit vide, antérieur à toute connaissance obtenue à travers les sens.

*2 Il est urgent de rééduquer ! (É urgente reeducar!) — Best-seller de l’écrivain Paiva Netto qui a déjà vendu plus de 230 000 exemplaires au Brésil. Bientôt sous la forme d’ebook.