Innovation et entreprises sociales

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Interview avec Bel Pesce, entrepreneuse brésilienne et fondatrice de FazINOVA, école d’entrepreneuriat et de compétences.

BONNE VOLONTÉ — Quelle est la proposition de FazINOVA ?

Vivian R. Ferreira

Bel Pesce — C’est une école très différente. Nous aidons des gens de tous les âges à réaliser toutes sortes de rêves. Différents cours offrent des contenus et des outils qui peuvent aider à transformer des idées en projets concrets, avec du leadership, de la connaissance de soi, de la productivité, de la négociation, de la vision, de l’initiative et de la créativité.

BV — Que faut-il pour démarrer un projet ?

Bel Pesce — Il est essentiel d’avoir de la persévérance, parce que les choses ne marchent pas du premier coup. C’est toujours plus compliqué qu’on ne l’imagine. On doit avoir de la détermination. Toute personne qui veut être protagoniste de sa propre vie doit être résiliente, car il y a de nombreuses étapes et de nombreux faux-pas.

« Toute personne qui veut être protagoniste de sa propre vie doit être résiliente, car il y a de nombreuses étapes et de nombreux faux-pas. »

BV — Comment l’entrepreneuriat peut-il collaborer dans le défi mondial de progresser avec un développement durable ?

Bel Pesce — L’entrepreneur est pour moi quelqu’un qui regarde le monde, découvre des besoins réels et crée des produits ou des services qui y répondent. La durabilité est un besoin réel, donc pour celui qui est à la recherche d’une opportunité, de quelque chose sur quoi il puisse travailler, qui va vraiment toucher des vies, ça peut être un pilier important et générer des idées différentes d’entreprises qui agrègent ce dont on a besoin dans le monde. (...) Une grande partie des défis de la durabilité correspond à l’utilisation inappropriée des ressources, et il est possible de changer cela. Il s’agit d’une question qui implique une prise de conscience, des exemples et des nouvelles solutions.

BV — Quelles nouvelles pratiques mises en œuvre par les entreprises ont contribué à une relation plus équilibrée entre l’être humain et la nature ? 

Bel Pesce — J’ai vu des ambassadeurs de la durabilité au sein des entreprises. Et quand je parle de la durabilité, c’est en général, pas seulement [ce qui concerne] la Nature, ce sont toutes les ressources, même l’utilisation du temps des salariés. Je suis allée à une conférence (...), et il y avait un de ces ambassadeurs, qui a affirmé que « ce n’est plus un facteur de différenciation. Les clients veulent voir ça. » Ce sont des pratiques que nous créons, comme faire en sorte que des produits qui ne sont pas parfaits à 100% puissent être donnés, et vont jusqu’à, réellement, une plus grande interaction avec la Nature [avec l’objectif] de ne pas gaspiller les ressources. Il faut que l’entreprise soit durable à tous les niveaux.

Cet article est extrait de la revue BONNE VOLONTÉ Développement durable — Paris (décembre/2015). Téléchargez gratuitement PDF ou l'app de la revue, disponible sur iOS et Android.