Le pouvoir des médias sociaux et les risques liés à l'usage de l'internet
De la rédaction
18/08/2014 à 11:35, Lundi | Mis à jour le 22/09 à 16:07
Grâce à la mondialisation, Internet favorise le contact entre les personnes de différentes parties du monde. Rien qu’au Brésil, plus de 46 millions d’usagers ont leur profil sur les médias sociaux — différentes activités qui intègrent la technologie, l’interaction sociale, et la création de contenu sur le web — l’équivalent à 86 % du total d’utilisateurs actifs sur Internet pendant la période du sondage réalisé par l’Institut brésilien d’opinion publique et de statistique (IBOPE). D’après Intel, en seulement 60 secondes ont lieu 277.000 connexions sur Facebook et 320 nouveaux comptes Twitter sont créés. Et la tendance est à l'augmentation.
Le soin apporté à nos informations personnelles publiées — photos, endroits où on se trouve — doit être constant. Par exemple, distriburiez-vous dans la rue des pamphlets avec vos données personnelles et une photo de vous et de votre famille ? Il faut savoir qu’Internet n’atteint pas seulement votre quartier, mais le monde entier. Pensons-nous vraiment à ce que nous voulons exposer ?
Il y a malheureusement beaucoup de récits de victimes d’arnaque financière. « Ce que nous devons faire, c’est changer notre utilisation de l’Internet et effacer cette idée qui est un monde sans loi, qui est le monde de l’anonymat. (…) Il faut se souvenir que les lois en vigueur hors d´internet sont aussi valables sur internet », a affirmé le psychologue et directeur de Prévention et Accueil de SaferNet Brasil, Rodrigo Nejm, pendant le 7e Congrès International d’Éducation de la Légion de la Bonne Volonté (LBV) qui a eu lieu en 2009*1.
Pendant sa conférence, Rodrigo Nejm a abordé différents exemples et en a mis quelques-uns en évidence comme la pédophilie, les crimes cybernétiques, le racolage en ligne, le cyber-harcèlement, qui circulent sur l’espace public et sont punis par la loi. À l’occasion, il a aussi souligné l’importance d’utiliser le réseau mondial d’Internet pour propager des informations utiles à la société. « Les gens ne peuvent jamais être sûrs de qui se trouve de l’autre côté de l’e-mail ou d’une salle de bavardage. Vos photos personnelles ne sont pas distribuées dans la rue, donc, de la même façon elles ne peuvent pas être publiées sur internet, n’importe comment. Bien réfléchir au type d’information que je divulgue sur internet ! Je ne peux pas publier mon adresse, mon téléphone, mon nom de famille car cela permettrait à n’importe qui dans le monde de trouver mon adresse, par exemple », a alerté le conférencier.
Toujours sur la sécurité sur internet, nous soulignons d’autres conseils :
— Communiquer avec éducation. Traiter les personnes avec respect dans n’importe quel espace, même avec les personnes que nous ne connaissons pas ;
— Éviter d’enregistrer les mots de passe et de login sur l’ordinateur, pour ne pas faciliter les vols ;
— Attention en téléchargeant des fichiers : ils peuvent contenir des virus ou être illégaux. Les logiciels sécurité peuvent aider à la protection ;
— Ne jamais accepter que des programmes indésirables s'installent parfois sur votre ordinateur ;
— Recherchez des services en ligne éthiques et responsables qui offrent une politique de confidentialité.
COMMUNIQUER LE BIEN EN LIGNE
Nombreux sont ceux aussi qui, à travers des médias sociaux, favorisent le bien et trouvent de nouveaux amis et des groupes disposés à échanger des expériences professionnelles, des attitudes solidaires, des connaissances en faveur du développement de leurs communautés. Dans une interview au programme Sociedade Solidária*2 [Société Solidaire], de la Bonne Volonté TV, la brésilienne Dr. Juliana Abrusio, spécialiste du droit de l'Internet, du droit de l'informatique ou du commerce électronique, a clarifié : « Nous ne devons pas avoir une vision pessimiste ou tragique d’internet, même avec les risques que cela comporte. Depuis ses débuts, il nous offre beaucoup d’avantages pour l’éducation et la citoyenneté, de même que pour le rapprochement des gens. On peut donc l´utiliser à diverses fins positives. Il suffit d’avoir de bonnes intentions ».
Les réseaux sociaux sont d’ailleurs devenus des outils importants pour la transmission de connaissances, de culture et même de solidarité. Grâce à eux, nous pouvons disséminer des pensées, des paroles de paix et de réconfort multipliant les valeurs qui font du bien aux gens. Un bon exemple à suivre est celui de la jeune Luana Santos qui a commenté sur le Portail Bonne Volonté sa posture vis-à-vis d’internet : « En général, j’utilise mon profil sur Facebook près de 4 fois par jour. Je cherche toujours à publier des messages avec des phrases de paix et de réflexion, des pensées qui élèvent l’auto-estime et la bonne humeur, tout en indiquant des évènements qui valorisent la culture. Je publie également des photos des bons endroits que j’ai visités, à titre d’indication des promenades ».
Dans son livre Sabedoria de Vida [Sagesse de la Vie], l’écrivain et éducateur Paiva Netto souligne : « La technologie dépasse les barrières. Mais il est fondamental que la Solidarité se développe avant elle, de façon à illuminer ses chemins ».
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*1 Entre le 29 et le 30 juin et le 1er juillet 2009, le 7e Congrès International d’Éducation de la LBV a été réalisé à São Paulo (Brésil). L’évènement a reçu des éducateurs, des professionnels liés au secteur éducatif, des gouvernants et des membres de la société civile qui ont débattu sur le thème « Éduquer : un regard au-delà de l’intellect », apportant des idées et des bonnes pratiques sur la manière de promouvoir une éducation de qualité.
*2 L’émission Sociedade Solidária [Société Solidaire] est transmise par Bonne Volonté TV (canal 20 du bouquet de télévision SKY) du lundi au vendredi, à 3h30, 18h30 et 22h30, et les dimanches, à 7h30 et 22h (horaire brésilien). Vous pouvez y regarder en ligne sur www.boavontade.com/fr.