Le rôle de l’Éducation pour l’avenir que nous voulons
Suelí Periotto
01/01/2015 à 15:44, Jeudi | Mis à jour le 22/09 à 16:08
Éduquer en se fondant sur la Spiritualité Œcuménique est la base de la proposition pédagogique appliquée dans le réseau d’établissements d’enseignement de la Légion de la Bonne Volonté et dans ses programmes socio-éducatifs. Pour cela, l’Institution se fonde sur la Pédagogie de l’Affection (destinée aux enfants de moins de 10 ans) et la Pédagogie du Citoyen Œcuménique (à partir de 11 ans), créées par le président de la LBV, José de Paiva Netto qui affirme lui-même, dans son livre É Urgente Reeducar! : « Éduquer c’est transformer. Rééduquer sous les auspices de la Paix, de l’Amour et de la Justice, baignée par la Bonté, c’est sublimer le caractère. »
La ligne pédagogique adoptée par la LBV comprend l’apprenant comme protagoniste du processus de construction des connaissances et identifie le professeur comme médiateur de la quête du savoir. À partir de là, l’élève trouve dans les ressources dont il dispose le soutien nécessaire pour son perfectionnement individuel, ce qui renforce en lui le désir de poursuivre ses études et son engagement envers les valeurs de la Culture de Paix et du développement durable.
L’élève de la LBV reconnaît que le fait de faire partie de communautés en situation de pauvreté, d’être en condition familiale de vulnérabilité, n’est pas un obstacle pour devenir un citoyen à part entière. Plus que cela : il sait que, au-delà de sa capacité de croissance personnelle, il est capable de s’engager en tant que multiplicateur de la bannière de la durabilité, en agissant sur les piliers économique, social et environnemental. Ainsi, non seulement il participe à la discussion et à la recherche de solutions qui aient un impact favorable sur l’endroit où il vit, mais cette préoccupation s’étend également à la collectivité.
Le Citoyen planétaire
Dans les activités quotidiennes des écoles et des programmes socio-éducatifs de la Légion de la Bonne Volonté, on encourage les élèves à éveiller leur potentiel socio-affectif conjointement à leur formation intellectuelle. De cette manière, ils comprennent mieux leur rôle de citoyen, leurs droits, la nécessité d’orientation pour l’accomplissement des devoirs.
On attend de l’apprenant qu’à la fin du cycle d’éducation de base, il ait complètement assimilé le concept de Citoyenneté Œcuménique. Ainsi, il sera bien mieux pré- paré à la fois pour sa carrière professionnelle et pour la poursuite de ses études et, donc, apte à contribuer au développement d’une société plus humaine et solidaire. En maîtrisant les différents savoirs qu’il aura acquis du contenu pédagogique, œcuméniquement conciliés avec les sentiments, il se prépare à une insertion satisfaisante dans la vie sociale et dans le monde du travail, de façon créative et effective. Le résultat est la construction de conditions de vie dignes pour lui-même et l’expansion continue d’efforts en faveur de la durabilité de la planète.
Dans le processus d’apprentissage du jeune, on veille spécialement à sa préparation à une vie tournée vers l’esprit d’entreprise. La Pédagogie du Citoyen Œcuménique identifie la valeur d’une éducation intellectuelle de qualité, tout en cherchant à renforcer le sens de la citoyenneté chez les adolescents, les jeunes et les adultes, à travers le vécu de valeurs fondamentales pour la famille et la société. Pour l’apprenant, c’est une opportunité d’avoir une voix active pour participer à l’élaboration de concepts qui vont se constituer dans la pratique de cette Citoyenneté Œcuménique.
L’un des objectifs majeurs de cette proposition pédagogique a été de créer les conditions pour que chaque élève se voie lui-même comme une partie importante d’un groupe social, doté de sens critique, d’habiletés et de compétences uniques. Renforcer la notion d’Être intégral (composée de l’Intelligence Spirituelle, outre les aspects cognitifs et émotionnels) est un facteur déterminant de motivation, car il aide l’élève à ne pas se conformer à des conditions de vie précaires. Il commence alors à voir sa capacité intérieure de travailler pour apporter des changements, élargir ses horizons, en consolidant pour soi une nouvelle réalité socio-culturelle.
Avec une estime de soi élevée, la personne se motive pour embrasser des activités qui bénéficient, par exemple, la conservation de l’environnement et favorise la communauté où elle vit. Avec les possibilités d’études et d’information, augmente chez l’élève la perception de la réalité dans laquelle il est inséré et des perspectives de changement qui sont à sa portée.
« L’être humain est une source abondante de réalisations sans fin »
Les résultats atteints par les écoles de la LBV ont été excellents. Avec plus de 60 ans d’existence, l’Institution enregistre un taux zéro d’abandon dans ses unités d’enseignement, en offrant un environnement sûr et sans agressivité dans la relation entre les apprenants et les éducateurs. Un nombre de plus en plus élevé d’anciens étudiants continue un parcours universitaire, avec des perspectives croissantes d’épanouissement personnel.
L’Institution croit et investit dans le potentiel des enfants et des jeunes. C’est pourquoi le travail de la LBV se maintient sur la voie de la qualité de l’éducation et de l’assistance sociale, sous l’éclairage de la Citoyenneté Œcuménique. L’expérience montre que cette voie doit être suivie, car elle nous garantit de bons résultats, dans la mesure de notre engagement à nous consacrer à son excellence. Nous sommes confiants que ces jeunes d’aujourd’hui, adultes demain, peuvent faire et feront encore beaucoup pour notre planète, à commencer par la prise de conscience qu’il est possible de surmonter les défis qui se présentent.
Pour cela, il est urgent qu’ils soient orientés par une éducation qui comporte « une vision au-delà de l’intellect », comme le souligne Paiva Netto. « L’être humain, en particulier l’enfant, est une source abondante de réalisations sans fin. C’est la véritable fortune de la civilisation. Il ne peut pas rester cruellement exploité, soumis à l’esclavage et au mépris. Pour lui doivent être créées des conditions, aussi minimes soient-elles, de vivre dignement, quelque soit le temps qu’il a vécu », prescrit l’éducateur.
Les conditions indiquées par le dirigeant de la LBV sont à notre portée et sont une réalité dans le travail de la Légion de la Bonne Volonté. Toutefois, la société est toujours en attente d’actions immédiates et efficaces en matière d’éducation et de citoyenneté. Il faut de la fermeté dans la pensée et de la Bonne Volonté dans l’agir. Les prochaines générations, reconnaissantes, pourront raconter beaucoup d’actions et d’attitudes prises pour le bien de cette planète bleue, à partir des voies ouvertes par nous tous. Alors, au travail !
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*1 Suelí Periotto est superviseur de la Pédagogie de l’Affection et de la Pédagogie du Citoyen Œcuménique, et directrice de I’Institut d’Éducation José de Paiva Netto, à São Paulo/SP, Brésil. Doctorante en sciences de l’éducation à la PUC-SP où elle a obtenu un diplôme de master, elle est aussi conférencière et présentatrice de l’émission Éducation en débat, du Super Réseau Radiophonique Bonne Volonté.