Vivre avec le VIH : « c’est un défi surmonté chaque jour »
De la rédaction
29/11/2013 à 15:04, Vendredi | Mis à jour le 22/09 à 16:57
Malgré la tendance à la stabilité, l’épidémie de VIH et de sida affecte de façon différente les diverses régions du monde. D’après le Rapport Mondial 2011, du Programme Conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), il existe 34 millions de personnes avec le virus. L’Organisation reconnaît que de nouvelles infections et morts se rapportant au sida sont tombés aux niveaux les plus bas depuis le summum de l’épidémie, dans les années 1990.
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Au cours de la décade de 1980, après avoir été diagnostiqué avec le virus, le patient se déparait avec un "délai de vie" court : approximativement cinq mois. Actuellement, grâce aux progrès des recherches dans le secteur, la perspective de survie est d’approximativement cent mois, comme l’a commémoré le Dr. Pedro Chequer, coordinateur général d’ONUSIDA/Brésil.
Vivant avec le virus il y a 19 ans, la pédagogue Nair Brito a fait un bilan sur vivre avec la maladie et conserver une vie saine. « Nous n’avions aucune chance, le diagnostic signifiait : " – Regarde, d’ici peu tu vas mourir". Et, en 1996, à partir des antirétroviraux et les recherches, ceci a changé et a beaucoup diminué », a-t-elle souligné dans une interview au Portail Bonne Volonté.
Sur le progrès pour le traitement, le Dr. Chequer a souligné que « pour que cela arrive, il est nécessaire que les personnes soient diagnostiquées. Le grand problème que le monde affronte de nos jours est le diagnostic : la moitié des personnes séropositives savent qu’elles portent le virus et ne sont pas cliniquement suivies, ne suivant pas le traitement ».
Une nouvelle routine est incorporée à la vie d’un séropositif lorsqu’il débute le traitement. Il y a ceux qui disent que ce début est l’un des moments les plus difficiles. « Les médicaments ne sont pas du tout des bonbons, non. Ils provoquent des effets sévères sur l’organisme et sur le corps. Vivre avec le sida continue d’être un défi », nous dit Nair.
La personne vivant avec VIH, qui adhère au traitement et aux soins essentiels de façon correcte, mène une vie normale. Cependant, le Dr. Chequer renchérit que « l’adhésion au traitement est la conséquence d’un processus qui englobe le patient, l’équipe du service d’accueil et la famille. Un trépied, agissant de façon coordonnée, où le respect au patient en tant qu’Être Humain et à l’accueil sont fondamentaux ».
Pour Nair, « il y a encore le préjugé et le stigmate. Et lorsqu’on parle de vivre, on ne parle pas seulement de résister, on pense à vivre en étant une personne, qui n’ait aucune forme de préjugé et d’exclusion. Après 30 ans d’épidémie, beaucoup de gens nous stigmatisent encore, et ça, c’est mauvais ». Et elle affirme : « c’est un défi surmonté chaque jour, et tu te réveilles en remerciant d’être vivant, demandant à Jésus de nous permettre de vivre avec dignité ».
« Sur ce thème, il y a des décades, j’ai écrit que nos frères qui souffrent du VIH et tous ceux qui souffrent d’autres maux physiques, mentaux ou spirituels ont besoin, en premier lieu, d’Amour Fraternel, allié au secours médical correspondant. Si la personne se sent humainement soutenue, elle créera une espèce de résistance intérieure très forte, qui l’aidera dans sa récupération ou lui donnera patience face à la douleur. (…) Loin de l’Amour Fraternel, ou du Respect, si vous voulez l’appeler ainsi, l’Être Humain ne saura jamais vivre en Société Solidaire Altruiste Œcuménique, car son existence se résumera à un terrible "cosmos", le mesquin univers de l’égoïsme », a enregistré l’écrivain Paiva Netto dans son article « Sida et Droits Humains », publié dans des centaines de journaux, magazines et sites du Brésil et à l’étranger.